Envie de partager
Pas pour me victimiser
Mais pour témoigner, et que vous puissiez identifier si vous aussi cela vous est arrivé. Pour que vous saisissiez votre DEVOIR DE DIRE.
Il y a presque 1 an maintenant, lors d'une de mes sessions de formation Praticiennes Holistiques en Accompagnement Féminin, j'ai passé 2 journées particulières. Je sentais un grand tsunami interne, des émotions à fleur de peau, toutes mes cellules qui tremblaient.
Je réagissais de façon très vindicative aux histoires de chacune lorsqu'elles évoquaient des abus, non-respect, non consentement... Ça me révoltait et c'était puissant ! Et je ne comprenais vraiment pas ce que cela touchait en moi à ce moment là. De plus ces questions je les aborde quasiment tous les jours et mon histoire j'en suis consciente aussi...
Je finis ces 2 jours en pleurs dans ma voiture. Mes larmes coulent, coulent.
Et je ne comprends toujours pas ce qui m'arrive.
Et tout d'un coup un flash... je comprends.
Un praticien qui m'a suivi longtemps revient dans ma mémoire. Un homme, que j'ai longtemps mis sur un piédestal, lui attribuant de grandes connaissances et une certaine magie. Je me suis toujours sentie très bien accompagnée, respectée. J'avais confiance. Et de toute façon il ne voulait que mon bien.
Deux scènes reviennent dans ma mémoire.
Je suis allongée sur la table de consultation, et à un moment, sans me prévenir, il a sa main sur mon pubis et dit "Au nom de tous les hommes qui vous ont fait du mal je vous demande pardon"... Et la séance continue... et la séance se termine... Je sors mon chéquier, le paie, prends le rdv suivant, lui serre la main, lui souris et dis "Au revoir, à la prochaine fois".
2 séances comme cela, même schéma.
Et jusqu'à ce jour précis et ces larmes dans ma voiture, je n'avais pas saisi que ce qui c'était passé n'était pas normal... Ça me paraît fou en l'écrivant aujourd'hui. Sidération, inconcevabilité qu'il puisse me faire du mal, confiance envers ce praticien que je connaissais depuis des années. Et puis culpabilité de n'avoir pas réagi, de n'avoir rien dit.
Je suis arrivée chez moi ce soir là, j'ai ouvert mon ordinateur et j'ai commencé à écrire. A écrire un mail à ce praticien pour lui raconter ce que j'avais vécu et lui demandé de ne jamais plus avoir ce genre de geste sur qui que ce soit. Rien ne justifie cette intrusion dans son intimité sans consentement. Même "au nom du pardon des hommes qui m'ont fait du mal". Rien ne justifie jamais.
Je suis passée outre ma peur de gêner, de décevoir, de dire. J'ai dit et je ne me suis pas démontée. J'ai dit et j'ai récupéré des parts de moi. J'ai dit et je me suis redressée encore un peu plus. J'ai dit et je suis fière de l'avoir fait. J'ai dit et il a pu entendre l'impact qu'un tel geste pouvait avoir, impact qu'il n'avait pas soupçonné. J'ai dit, et peut être que son comportement envers d'autres aura changé. J'ai dit et j'ai fait ma part.
Ne plus se taire | Devoir de dire | Plus jamais seule
Vous aussi, vous pouvez
Emeline Chamalune
je peux vous accompagner dans votre cheminement pour dire ou une des thérapeutes que j'ai formées
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